Entretien du 10 octobre avec le Président

Chères et Chers collègues,

Nos trois organisations ont hier et à notre demande été reçues par le Président GINESY.

Le point d’entrée de notre réunion était l’attente de conclusions du cabinet d’audit KPMG concernant la part fixe du régime indemnitaire IFSE.

Si certaines organisations s’agitent en période électorale et uniquement sur des effets d’annonces creuses et non étayées alors même qu’elles ont été actrices et complices du déclin social, nos trois organisations,  nous tenons à le rappeler,  ont été les seules à porter es propositions au Président, et à débattre du sujet avec le cabinet KPMG, les autres préférant ne pas faire de proposition mais récupérer notre travail de fond au travers de communications effectuées dans l’urgence.

Le CIA a toujours été pour nous le costume qui habille le squelette et nos propositions sont toujours allées vers une revalorisation de l’ IFSE et nous le rappellerons au comité technique ce jour comme nous l’avons fait hier avec le Président !

Nous avons bien évidement profité de ce rendez vous pour évoquer différents sujets importants qui préoccupent les agents.

S’il est difficile de synthétiser tant nos échanges furent riches et constructifs, voici les principaux points abordés:

  • Part fixe du régime indemnitaire (IFSE) :

Suite à nos multiples demandes :

  • En Comités Techniques
  • En réunions avec la DRH
  • Au travers de notre courrier au Président de l’automne 2017
  • Auprès du cabinet KPMG

Nous avons mis en évidence que c’est bien sur la part fixe que portaient la plus grande majorité des recours.

Si le département se veut encore attractif et souhaite reconnaître les compétences et l’engagement de ses agents c’est bien, sur cette part fixe mensuelle, qu’il faut retravailler, notamment au travers des mises à jour des fiches de postes pour une meilleure reconnaissance des métiers.

Le Président s’est dit favorable à notre demande de réouverture de ce dossier afin d’y opérer les ajustements qu’il parait nécessaires d’effectuer. Il nous a indiqué qu’il nous communiquerait le résultat du rapport d’audit dés qu’il en aura connaissance et mettra en place un groupe de travail auquel nous serons associés.

  • Temps de travail :

Suite aux fusions de services, de territoires pour le social, aux postes non remplacés, et à la quantité de travail sans cesse grandissante, les agents se voient dans un véritable esprit de service public bien souvent contraints de travailler bien au delà de la limite des 77h récupérables autorisées. Ce qui est souvent vécu comme particulièrement injuste.

Nous avons proposé  tout en respectant le cadre légal des 1607 h de travail annuel de revoir le protocole de travail et d’ouvrir la possibilité de générer jusqu’à 18 jours de RTT. C’est en effet un élément non coûteux pour la collectivité puisqu’il permet autant pour le service que pour l’agent de s’adapter à la quantité de travail tout en apportant davantage de souplesse dans nos vies personnelles et professionnelles.

Le Président s’est dit favorable à notre requête et demande à la DRH qui semble elle aussi y être favorable de faire des propositions d’ouverture dans ce sens.

  • Santé au travail :

Si notre collectivité après de longues négociations a été favorable à une participation (plafonnée à 25€ bruts) sur la couverture de nos salaires (prévoyance), nous avons sollicité l’extension de la participation aux mutuelles sur la partie « santé ». En effet cette extension de participation permettrait à tous les agents et particulièrement aux plus défavorisés d’accéder à de meilleurs remboursements de soins, nombre de nos collègues n’ayant pas encore pour des raisons financières la possibilité de souscrire à une mutuelle. Par ailleurs cette participation pourrait permettre à chacun de mieux exercer ce choix de souscription sur les contrats indépendamment en « santé » et/ou « prévoyance ».

Dans la même logique nous souhaitons que le département revoit sa politique concernant la période de carence relative aux retenues sur primes dans le cas de maladies gardes d’enfants malades, autorisations d’absences etc…

Le Président s’est dit globalement favorable à nos demandes et sollicite la DRH pour étude et propositions sur ces sujets.

Reconnaissance professionnelle :

Dans le but de mieux reconnaître le travail et la valeur professionnelle des agents nous avons demandé une augmentation des quotas de promotions pour qu’en Commissions Administratives Paritaires (CAP) davantage d’agents puissent accéder aux grades supérieurs.

Le Président est favorable à notre requête pour que l’investissement des agents soit mieux reconnu.

  • Collèges :

Nous avons alerté sur les difficultés rencontrées de fonctionnement en général et sur la non reconnaissance bien souvent des agents dans leurs métiers qui comportent des spécificités particulières.  Nous avons semble-t-il retenu toute l’attention du président. A suivre…

  • Réorganisation de la Direction des Services Numériques :

Le Président est conscient que cette direction a été longtemps mise à rude épreuve, que les agents sont en souffrance et qu’elle vit sa troisième réorganisation en trois ans. Il dit prendre en considération la spécificité des métiers dans le cadre de la nouvelle réorganisation qui sera proposée et nous assure que tout le monde même les « anciens » qui ont depuis longtemps tenu  le cap ne seront pas laissés sur le bord de la route…A suivre…

  • Métropolisation :

Le Président se veut rassurant et nous rappelle sa position au niveau national et local. Position qui se veut claire comme celles des dirigeants de communautés des Alpes Maritimes, opposée à la métropolisation des territoires qui verrait la perte de l’échelon de proximité avec selon lui un impact direct auprès des administrés des départements.

  • Réduction d’impôts, évolution du monde du travail et innovation :

Suite à l’annonce du Président de la commission des finances d’une baisse des prélèvements de 15 millions d’euros et donc autant de ressources en moins pour le département, nous craignons qu’une nouvelle fois ce soit les agents qui en paient la facture. Ce que nous espérions nous a été confirmé ; à savoir qu’il n’y aurait aucune incidence sur le budget de fonctionnement et qu’une pause de restrictions était de mise. Une ouverture de l’évolution du travail notamment dans le cadre du « green deal » était envisagée, et nous avons dans ce cadre suggéré l’ouverture prochaine du dossier du télétravail.

A suivre…

Pour la CGT                           Pour la CFDT                         Pour la CFTC

Thierry TRIPODI                  Olivier ANDRES                   Georges ASTEGGIANO